Tuesday, March 28, 2006

Press Clippings--Part IXX (en francais)

Procès de Martin Morin-Cousineau
Un couteau à steak fatal...

Par Rodolphe Morissette
Le Journal de Montréal, March 22, 2006

Quand ils sont entrés dans le logement de Pierrefonds «pour aider les ambulanciers» qui s'activaient au chevet d'une jeune femme ne respirant plus, les policiers patrouilleurs ont vite conclu qu'il ne s'agissait pas d'un accident. Mais la scène du «crime» pouvait laisser perplexe.

Martin Morin-Cousineau (31 ans) subit depuis lundi un procès devant jury, accusé du meurtre non prémédité, le soir du 3 octobre 2004, de sa compagne, Kelly Ann Drummond (24 ans), une éducatrice oeuvrant dans une garderie.

Deux ambulanciers qui ont témoigné hier, Martin Cadieux et Normand Paquette, retrouvaient la femme étendue sur le dos sur le plancher de la cuisine, la tête entourée d'une mare (considérable) de près de deux litres de sang partiellement coagulé.

Ils remarquaient également que la fenêtre du fourneau était toute craquelée. «Il y avait de la vitre partout», entre la cuisinière et le corps de la femme. Son abondante chevelure contenait mille miettes de poussière de vitre. Le pouls de Kelly Ann frappait encore, ce qui n'était plus le cas quand les ambulanciers ont évacué la femme vers l'hôpital.

Les médecins découvriront que la femme avait une seule blessure, fatale, à la nuque : on retrouvera, enfoncée dans le crâne, la partie d'une lame de couteau à steak longue de 9,5 cm.

Meurtre ou accident ?

Interrogé à leur arrivée par les policiers, Morin-Cousineau leur dit que le couple se disputait au salon et qu'elle s'était dirigée vers la cuisine. Il entendait alors le bruit de quelqu'un qui
s'effondre. L'homme courait à la cuisine, pour découvrir la blessée. Il compose le 9-1-1.

Les policiers arrêtent aussitôt Morin-Cousineau «pour violence conjugale», puis, peu après le décès de la femme, pour meurtre. Quelques pièces de vêtement portés par l'accusé montraient des «taches rougeâtres», notamment à une épaule de son T-shirt et à un genou

Au poste, les agents remarquent aussi du sang séché sur quelques doigts. Le suspect réplique que le préposé au 9-1-1 lui avait demandé de tenir la tête de la blessée en attendant les secours.
Il s'y était taché.

Curieusement, on retrouvait dans une poche de son pantalon la note suivante : «Le temps est propice au changement.»

Le médecin pathologiste qui a pratiqué l'autopsie devrait déposer aujourd'hui.

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